La vue
Un conducteur immobilisé ou roulant à vitesse très faible possède normalement un champ visuel de 180°.
À 90 km/h, le champ visuel est réduit de moitié parce que le cerveau humain peut seulement traiter un nombre limité d’informations à la fois.
Or, plus la vitesse du véhicule est élevée et plus le cerveau reçoit d’informations. Il est donc forcé d’éliminer plusieurs données périphériques.
Ainsi, un automobiliste qui roule à vive allure risque de ne pas apercevoir l’enfant qui s’apprête à traverser la rue ou l’automobile qui surgit à une intersection.
La vue est notre sens le plus sollicité. Ceci est d’autant plus vrai pour certaines activités de notre quotidien comme la conduite sur route.
La France compte 40 millions de conducteurs détenteurs du permis B (voiture).
Concernant l'accuité visuelle le code de la route requiert pour les deux yeux 5/10ème d’acuité minimum. Quand un œil a une acuité inférieure à 1/10ème, l'autre œil doit avoir 5/10ème d'acuité minimum.
En France, deux conducteurs sur dix conduiraient avec un défaut visuel non ou mal corrigé, soit 8 millions de conducteurs ! Et 1 million de conducteurs auraient une vue inférieure à 5/10ème...
Losque nous conduisons, 90% des informations nécessaires à cette activité sont visuelles. Ainsi, toutes les décisions que nous prenons, tous les gestes que nous effectuons résultent de ce que nous avons vu.
Afin de réagir correctement aux différentes situations qu’impose la conduite, il est donc indispensable que nous ayons une bonne vue. Toutes les fonctions de notre système visuel sont exploitées, au-delà de l'acuité visuelle, plusieurs critères définissant la qualité de vision sont à considérer pour postuler au permis de conduire, par exemple :
Le saviez vous ?
"Tout candidat à un permis de conduire devra subir les examens appropriés pour s'assurer qu'il a une acuité visuelle compatible avec la conduite des véhicules à moteur. S'il y a une raison de penser que le candidat n'a pas une vision adéquate, il devra être examiné par une autorité médicale compétente..." Arrêté du 31/08/2010.
Le temps de réaction
Le temps de réaction est le temps qui s’écoule entre la découverte d’une situation et l’action qui y répond.
Aucun conducteur ne peut réagir instantanément, mais pour que ce temps soit le plus court possible, il doit être concentré sur sa conduite et en possession de toutes ses capacités physique
Le principe
Lorsqu’une voiture freine devant moi :
1/ Mon œil aperçoit la lumière rouge du feu stop qui s’allume.
2/ Le nerf optique transmet l’information au cerveau.
3/ Le cerveau analyse cette information.
4/ Le cerveau donne l’ordre de freiner et transmet l’information aux nerfs moteurs.
5/ Mon pied droit lâche l’accélérateur pour freiner.
Le temps de réaction commence à l’instant où je vois les feux stop de la voiture devant moi s’allumer et s’achève au moment où je lâche l’accélérateur. Pendant le temps de réaction, la voiture continue de rouler à la même vitesse. La durée du temps de réaction est en moyenne d’1 seconde pour un conducteur en bonne condition physique. Mais elle varie en fonction de l’état et de la concentration de ce dernier (d’1/2 seconde à 3 secondes).
Conseil : faites le test du temps de réaction avec un ami.
Je peux calculer approximativement la distance parcourue en une seconde en multipliant le chiffre des dizaines de la vitesse par 3.
Exemple : à 50 km/h : 5 x 3 = 15 mètres à 90 km/h : 9 x 3 = 27 mètres à 130 km/h : 13 x 3 = 39 mètres
Cela signifie que, dans des conditions normales, à 90 km/h, entre l’instant où je perçois l’obstacle et l’instant où je commence à ralentir, je parcours 27 mètres sans réagir !
L'intervalle de sécurité
Garder une distance suffisante avec le véhicule qui précède, c’est respecter l’équilibre de la circulation. C’est le meilleur moyen d’éviter une collision ou pire, un carambolage. Bien souvent, ces distances ne sont pas respectées. Ainsi, sur autoroute, endroit où l’on roule le plus vite, près des deux tiers des conducteurs ne respectent pas toujours la distance de sécurité.
Distance d’arrêt
La distance d’arrêt d’un véhicule correspond à la distance parcourue pendant le temps de réaction de son conducteur (environ 1 seconde) à laquelle s’ajoute la distance de freinage.
Le temps de réaction varie selon :
La distance de freinage varie selon :
Visuel extrait de la brochure « Comment réduire les risques au volant ? » Associations Prévention Routière & Assurance Prévention – Réalisation L’Agence Verte.
Distance de sécurité
Il est parfois difficile de déterminer quelle distance de sécurité il est nécessaire de laisser avec le véhicule qui précède afin d’être en sécurité. Le Code de la route a pourtant fixé une règle claire : l’intervalle à ménager entre vous et le véhicule qui vous précède est, au moins, la distance que vous parcourez en 2 secondes. Ainsi plus votre vitesse est élevée, plus cette distance doit être grande.
Calculez sa distance de sécurité :
Un moyen simple permet d’évaluer rapidement la distance à laisser avec le véhicule qui me précède. Je multiplie le chiffre des dizaines de la vitesse par 6.
Prenez un point de repère visuel sur le bord de la route, comme un arbre ou un panneau de signalisation. Une fois que le véhicule qui vous précède est passé à sa hauteur, comptez 2 secondes. Si votre véhicule passe ce repère avant ce délai, vous êtes trop près. Sur autoroute à 130 km/h, cela correspond à deux bandes blanches latérales du côté droit.
En pratique
ATTENTION : la distance réglementaire des 2 secondes a été calculé sur sol sec et dans des conditions météo idéales. C’est donc un minimum ! Vous devez compter plus si la chaussée est mouillée, enneigée, si vous roulez de nuit ou dans le brouillard. Dans tous ces cas, il est indispensable de réduire votre vitesse et d’augmenter vos distances de sécurité.
Pour les véhicules lourds (PTAC > 3,5T) ou ceux dont la longueur dépasse 7 mètres, les ensembles de véhicules (voiture + caravane) et les camping-cars, cette distance est d’au moins 50 mètres.
Le non-respect de la distance de sécurité est sanctionné d’une amende de 135 € et un retrait de 3 points. Une suspension du permis de 3 ans maximum peut également être prononcée par le juge.
Ce que dit le Code de la route
Cas particuliers : dans les tunnels, les sanctions sont alourdies pour les récidivistes qui ont déjà commis cette infraction dans l’année : la sanction peut aller jusqu’à 3 750 € d’amende, un retrait de 6 points, une suspension de permis de 3 ans maximum et l’immobilisation du véhicule.
La vigilance / distraction
L’usage du téléphone au volant est particulièrement répandu, et pourtant il multiplie par trois le risque d’accident. Quels sont les risques sur la conduite, pour vous et pour les autres ? La Sécurité routière vous informe sur les dangers de l’utilisation du téléphone au volant.
Le téléphone au volant, quels sont les risques ?
L'usage du téléphone au volant a de multiples conséquences sur la conduite et la sécurité des automobilistes. Aucune d'entre elles n'est à sous-estimer :
«Quand vous regardez votre téléphone, qui regarde la route ?» Le smartphone est le seul dispositif qui cumule les quatre sources de distraction qui peuvent détourner l’attention d’un conducteur :
Lire un message en conduisant multiplie le risque d’accident par 23 : il oblige le conducteur à détourner les yeux de la route pendant en moyenne 5 secondes.
Que dit le code de la route ?
L'utilisation d’un téléphone portable tenu en main est sanctionnée par une amende forfaitaire de 135 € et un retrait de 3 points du permis de conduire. Le fait de consulter ou manipuler son téléphone est également interdit et est passible des mêmes sanctions.
Le fait de placer dans le champ de vision du conducteur d’un véhicule en circulation un appareil en fonctionnement doté d’un écran et ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation est interdit. Cette infraction est sanctionnée d’une contravention de 5ème classe d’un montant de 1 500 euros au maximum et d’un retrait de 3 points du permis de conduire. L’appareil peut être saisi par les forces de l’ordre et définitivement confisqué après condamnation du contrevenant par le tribunal.
Comprendre le danger
Internet, textos, réseaux sociaux : avec le smartphone nous pouvons désormais rester connecté partout et tout le temps. Mais au volant, l’utilisation de ce téléphone intelligent représente un réel danger. Impossible en effet de regarder simultanément la route et l’écran de son smartphone.
En France, les derniers chiffres sur l’utilisation du smartphone montrent l’attachement, mais aussi la dépendance à cet objet d’hyper-connectivité : chaque Français envoie en moyenne 156 SMS par semaine (contre 19 en 2009). Pour 38% des conducteurs, regarder son smartphone lorsqu’il émet un son est un réflexe. Le pourcentage s’élève à 67% pour les moins de 35 ans.
Mais le smartphone a également bouleversé les comportements sur la route et son usage au volant se banalise : aujourd'hui près de 60% des Français utilisent leur smartphone en conduisant (contre 46% en 2016). Ce chiffre est encore plus important chez les moins de 35 ans.
FOMO pour "Fear Of Missing Out", ou en français, la peur de rater quelque chose, est un besoin irrépressible d'être constamment en relation avec les autres, d'être au courant des dernières actualités, d'être joignables à tout moment.
Cette angoisse d'être coupé du monde rend les utilisateurs de smartphone quasiment incapables de résister au téléphone qui sonne ou qui vibre, à l'écran qui s'allume, au message qui s'affiche.
La fatigue
Quels sont les dangers sur la conduite, pour vous et pour les autres ? Trop d’accidents commencent par un bâillement, sur l’autoroute, un accident mortel sur trois est associé à la somnolence. Pourtant, les usagers de la route ont souvent du mal à évaluer ce risque et ses conséquences.
La fatigue au volant : quels sont les risques ?
Il faut bien distinguer fatigue et somnolence :
La fatigue, c’est la difficulté à rester concentré. Ses signes annonciateurs sont le picotement des yeux, le raidissement de la nuque, les douleurs de dos et le regard qui se fixe. Une solution : toutes les deux heures la pause s’impose !
La somnolence, c’est la difficulté à rester éveillé, avec le risque d’endormissement, quelle que soit la longueur du trajet. Elle se manifeste par des bâillements et des paupières lourdes. En outre, la somnolence entraîne des périodes de « micro-sommeils » (de 1 à 4 secondes) pouvant être extrêmement dangereuses pour la sécurité de tous. La pause alors ne suffit plus, la solution la plus efficace pour restaurer sa vigilance : s’arrêter dans un endroit sécurisé pour se reposer au moins un quart d’heure.
« Dès les premiers signes de somnolence, le conducteur doit s’arrêter parce que les risques d’avoir un accident dans la demi-heure qui suit sont multipliés par 3 ou 4. Ses réflexes sont altérés et plus il roule vite et plus les conséquences sont graves en cas d’accident », explique le professeur Damien Léger, président du Conseil scientifique de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV)
Dès les premiers signes de somnolence, les risques d’avoir un accident sont multipliés par 3 ou 4
La nuit tue plus que le jour. Le risque d’avoir un accident mortel à la tombée du jour est d’ailleurs sept fois supérieure au risque diurne et un quart des accidents mortels de nuit se produisent entre 2 et 6 heures du matin. Fatigue, somnolence et alcool associés à une vitesse plus importante, du fait de la fluidité du trafic, sont souvent à l’origine de ces accidents.
Les principales causes
Certaines causes de la somnolence au volant sont directement liées à une dette de sommeil et aux mauvaises habitudes des automobilistes.
« Le temps de sommeil des Français a tendance à se raccourcir. Plus d’un tiers se contentent de moins de 6 heures par nuit alors que les besoins de sommeil se situent davantage entre 7 à 8 heures, pour récupérer. L’augmentation du temps de transport quotidien, 1h20 en moyenne, contribue à accentuer cette dette chronique de sommeil qui nous rend plus somnolents dans la journée et en particulier dans les périodes monotones, comme au volant d’une voiture », explique le professeur Damien Léger, président du Conseil scientifique de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). »
La dette chronique de sommeil [des Français] nous rend plus somnolents au volant
Conseils pour éviter les risques
Avant de prendre la route des vacances ou d'effectuer un long trajet, il convient de dormir correctement de manière à ne pas constituer une dette de sommeil. Il est ainsi préférable de prendre la route après une nuit d'un sommeil réparateur et ne pas se lever à une heure inhabituelle. De même, il est déconseillé de partir après une journée de travail sans s’être reposé.
Faites une pause au moins toutes les 2 heures !
À noter : Certaines personnes présentent une somnolence quotidienne qui devrait les conduire à consulter un médecin.
Les médicaments
La prise de médicament n’est pas un geste anodin. Conduire après avoir pris certains médicaments comporte des risques. En France, la part des accidents attribuables aux médicaments est certes inférieure à celles d’autres facteurs de risque (vitesse, alcool, drogues…), mais elle reste cependant significative et se situe entre 3 et 4%. Pour éviter tout danger, ayez les bons réflexes et demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
Médicaments et conduite : quels sont les risques ?
Les boîtes des médicaments présentant un risque pour la conduite sont composés d’un pictogramme spécifique. Ils sont classés en trois catégories, selon le niveau de risque du médicament sur la conduite.
La prise du médicament ne remet généralement pas en cause la conduite de véhicules, mais nécessite que vous soyez informé avant de prendre le volant et que vous restiez vigilant quant à une manifestation éventuelle des effets signalés dans la notice.
La prise du médicament peut remettre en cause votre capacité à conduire. Il est nécessaire de demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
La prise du médicament rend la conduite dangereuse. Avant de recommencer à conduire, demandez l’avis de votre médecin. S’il s’agit d’un médicament sans prescription médicale, demandez l’avis de votre pharmacien.
Plus de 11 millions de français consomment des benzodiazépines au moins une fois dans l’année. Or tous les dérivés des benzodiazépines interdisent la conduite des véhicules !
Conseils pour éviter la prise de risque
La prise de médicament n’est pas un geste anodin. Ceux qui peuvent avoir des conséquences sur votre conduite sont identifiables dans les rubriques :
Ne modifiez pas ou n’arrêtez pas votre traitement sans l’avis d’un professionnel de santé.
N’oubliez pas de préciser à votre médecin votre mode de déplacement qui pourra ainsi vous aider à rechercher le médicament qui altère le moins possible votre conduite.
Il est indispensable de lui indiquer tous les médicaments que vous prenez afin qu’il puisse tenir compte des éventuelles interactions.
Apprenez à repérer et à prévenir les effets de vos problèmes de santé ou les effets secondaires des médicaments sur votre conduite.
Ne prenez pas le volant ou arrêtez-vous si vous ressentez de la fatigue ou des effets secondaires tels que des engourdissements, des tremblements, des nausées, des vertiges, etc.
Reportez vos déplacements si vous ne vous sentez pas bien, ou choisissez un autre mode de déplacement.
La prise simultanée de médicaments avec de l’alcool et/ou des drogues, en particulier le cannabis, multiplie les risques d’accidents.
Si vous n’êtes plus en capacité de conduire votre véhicule, des solutions existent.
Vous pouvez notamment vous faire aider dans votre conduite ou changer de mode de déplacements. Parlez-en à votre médecin et à votre entourage.
L'alcool
Chaque année en France, près de 30% des accidents mortels sont dus à une prise excessive d'alcool. Ces décès pourraient être évités si tous les conducteurs respectaient strictement la limitation légale de l'alcoolémie au volant.
Conduite sous l’emprise de l’alcool, quels sont les risques ?
L’alcool est l’une des premières causes de mortalité sur la route :
Même à petite dose, l’alcool agit directement sur le cerveau. Raison de plus pour ne pas ignorer ses effets.
A partir de 0,5 g/l les risques sont réels :
Que dit le code de la route ?
les sanctions :
Conduire sous l’emprise d’un état alcoolique est lourdement sanctionné :
Enfin, un conducteur en alcoolémie positive et impliqué dans un accident peut se voir limiter, voire exclure de son droit à indemnité. Le montant de sa cotisation assurance majorée, voire son assurance résiliée.
La limite du taux d’alcool est fixé à 0,2 g/l pour tous les permis probatoires.
Les doses d’alcool
On appelle « dose d’alcool », une boisson qui contient environ 10 grammes d’alcool. Pour exemple, on trouve une « dose d’alcool » dans :
3 cl d’alcool distillé à 40°
Chaque verre consommé fait monter le taux d’alcool de 0,20 g à 0,25 g en moyenne. La même quantité d’alcool n’a pas les mêmes effets chez tout le monde. Le taux d’alcool est influencé par de nombreux facteurs :
D’autres facteurs augmentent les effets de l’alcool : prise de certains médicaments ou de drogue, stress, fatigue…
Combien de temps pour l'élimination de l’alcool selon le sexe ?
Le taux d’alcool dans le sang est maximum après 30 minutes si vous êtes à jeun et 60 minutes si vous ne l'êtes pas.
Au-delà de 40 g d'alcool consommé, soit quatre verres, le pic est atteint après 2 heures.
Là encore, la vitesse d'élimination de l’alcool dans l’organisme est fonction du sexe :
Conseils pour éviter la prise de risques
Vous allez faire la fête ce soir et vous avez prévu de boire de l’alcool ? Organisez-vous pour que votre nuit ne se termine pas tragiquement. Avant de partir, demandez-vous comment vous allez rentrer et, si vous ne pouvez pas rester dormir chez un ami, pensez à désigner Sam, votre capitaine de soirée.
Qui est Sam ? Sam : celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas !
Désigner un conducteur qui ne boit pas reste l’une des meilleures solutions pour être certains de rentrer en toute sécurité. Élisez votre Sam avant de sortir !
Si vous avez consommé de l’alcool mais que vous aviez prévu de reprendre le volant, mesurez votre taux d’alcoolémie avec un éthylotest : soufflez, vous saurez.
Si vous dépassez la limite autorisée, fixée à 0,5 g/l ou 0,2 g/l si vous êtes détenteur d’un permis probatoire, attendez sur place que votre taux se réduise. Avant de partir, testez-vous encore.
A noter : n’utilisez que les éthylotests portant la mention « NF ». Vérifiez la date de validité et lisez attentivement la notice avant utilisation.
Si vous êtes au-dessus de la limite, sollicitez des amis qui n’ont pas bu pour vous raccompagner, utilisez les transports en commun ou prenez un taxi.
Même si vous savez comment rentrer en toute sécurité, n’oubliez pas de rester vigilant et attentif aux autres :
Les effets néfastes pour la conduite de l’alcool peuvent être aggravés par certains médicaments, notamment les tranquillisants.
Les drogues
Les effets négatifs de la consommation de cannabis sur la conduite d'un véhicule sont encore méconnus voire ignorés. En 2017 en France, il est estimé que 778 personnes ont été tuées sur les routes dans un accident avec stupéfiants (soit 23% de la mortalité routière).
Drogue au volant : quels sont les risques ?
Prendre des stupéfiants a des conséquences sur votre conduite :
En 2017, 23 % des personnes décédées sur les routes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants.
La conduite sous l’emprise du cannabis double le risque d’être responsable d’un accident mortel.
La moitié des conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants a également un taux d’alcool illégal.
"Le cocktail cannabis/alcool multiplie par 29 le risque de causer un accident mortel"
Les conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels sont à 93 % des hommes et représentent 28 % des 18-24 ans et 37 % des 25-34 ans.
Le cocktail drogues/alcool multiplie par 29 le risque d’avoir un accident mortel. En cause : le cumul des effets des sentiments de puissance et désinhibition, conjugués à l’amoindrissement des réflexes
La police et la gendarmerie disposent d’un test salivaire qui a la capacité de détecter les différents types de drogues en quelques minutes. Ce dépistage peut être effectué même lorsque votre véhicule est à l’arrêt, moteur coupé. Le dépistage est obligatoire en cas d’accident mortel. Ce test indique le type de drogue prise : le cannabis, la cocaïne, les opiacés, l’ecstasy et les amphétamines.
En cas de test positif, jusqu’à présent, le conducteur était transporté auprès d’un médecin pour un prélèvement sanguin. L’analyse en laboratoire de ce prélèvement permet de caractériser et confirmer l'infraction.
En 2017, avec la généralisation du prélèvement salivaire de confirmation, les forces de l’ordre n’auront plus à se déplacer en milieu hospitalier pour qu’un médecin effectue une analyse sanguine. Le temps gagné par les forces de l’ordre avec cette généralisation du prélèvement salivaire permettra ainsi de multiplier les contrôles et de mieux lutter contre l’insécurité routière.
Le dépistage peut être effectué en toute occasion, même lorsque le véhicule est à l’arrêt, moteur coupé. Tous les usagers de la route sont concernés, y compris les cyclistes et les personnes qui accompagnent un élève conducteur. En fonction des drogues et des modes d’usages employés, le conducteur peut-être contrôlé positif plusieurs heures après la prise de stupéfiants (même jusqu’à plusieurs jours, par exemple en présence d’amphétamines).
Tout refus de se soumettre au test est équivalent à un test positif.
Ce délit donne lieu à la perte de six points du permis de conduire.
Les sanctions sont aggravées lorsque cette infraction est couplée avec l’alcoolémie : les peines sont portées à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende.
Attention, le tribunal peut en outre décider de vous infliger une suspension du permis de conduire pour une durée pouvant atteindre 3 ans voire l’annulation du permis de conduire avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant 3 ans au plus.
En cas d’accident après consommation d’un produit stupéfiant, les réparations de votre véhicule ne sont pas prises en charge par l’assurance, vous perdez le bénéfice des garanties complémentaires souscrites auprès de celle-ci qui peut également résilier le contrat.
Les personnes blessées lors de l’accident peuvent demander en justice des dommages et intérêts très importants.
ON RESUME...