Les dangers de la rue
Les piétons représentent une part importante de la mortalité sur les routes. Si vous êtes considérés comme prioritaires sur un certain nombre de voies, dans différentes situations, vous n’avez pas tous les droits. Restez vigilant et ne prenez pas de risque inconscient, notamment en traversant la chaussée n’importe où sans vous assurer qu’il n’y a aucun danger pour vous ou un autre usager de la route.
Conseils pour circuler
En 2017, les piétons représentaient 14 % de la mortalité routière avec 484 décès. Ces accidents mortels sont notamment survenus sur la chaussée, à moins de 50 mètres d’un passage piéton, ou sur l’un de ces passages.
Sur le trottoir :
Pour traverser :
À la descente du bus :
Vous êtes prioritaire dans les zones de rencontre et les aires piétonnes. Attention, vous êtes susceptible de rencontrer des véhicules motorisés à l’intérieur de ces périmètres. Restez prudents !
Ce que dit le code de la route
Un piéton peut-il traverser au rouge ? Un piéton peut-il traverser en dehors d’un passage clouté ? Prioritaires dans les zones de rencontre et les aires piétonnes, les piétons ne peuvent pas circuler partout de la même manière.
Les usagers fragiles
Les piétons n'ont pas de carrosserie, donc aucune protection en cas de collision.
En cas de choc avec une voiture :
A 30 km/h, les chances de survie d'un piéton sont de 90%.
A 50 km/h, les chances de survie d'un piéton sont de 20%
A 70 km/h, les chances de survie d'un piéton sont proches de 0.
A 30 km/h au lieu de 50, la violence d'un choc est réduite de 60%, ce qui augmente de façon significative ses chances de survie.
important: Les personnes âgées et les enfants sont particulièrement exposées, notamment en ville.
Depuis quelques années, le « code de la rue » a fait son apparition dans le code de la route. Cette démarche a permis de créer de nouvelles règles facilitant la circulation des usagers vulnérables (piétons, cyclistes,…) en ville. Zoom sur ces nouveaux aménagements.
Le double-sens cyclable
Le double-sens cyclable autorise les vélos à emprunter la rue à contresens de la circulation automobile. Très souvent présent dans les zones 30 et les zones de rencontre, il est toujours signalé par les panneaux ci-contre. L’objectif est de faciliter la vie aux cyclistes en leur permettant des trajets plus courts et/ou en leur évitant d’emprunter des axes à grande circulation.
Scénario type
Dans une rue à sens unique, un piéton s’apprête à traverser. Il ne regarde que du côté d’où viennent les voitures sans prendre d’informations de l’autre côté. Ne voyant pas de voiture arriver, il descend sur la chaussée alors qu’un cycliste qu’il n’a pas vu arrive quasiment à sa hauteur.
Côté piéton
Côté cycliste
Le cédez-le-passage cycliste au feu
Afin de faciliter la progression des vélos, une signalisation spécifique a été mise en place à un feu tricolore. Alors que le feu est rouge, le cycliste arrivant à l’intersection est autorisé à tourner à droite.
Cette signalisation n’est mise en place que sur des intersections où elle n’est pas susceptible de présenter de risque pour les usagers. Elle permet d’éviter les situations dangereuses, comme lorsque le cycliste se trouve dans l’angle mort des véhicules motorisés au moment du démarrage.
Côté cycliste
Lorsque vous voyez cette signalisation, redoublez d’attention car si vous êtes autorisé à tourner à droite malgré un feu au rouge pour les autres véhicules, vous n’avez pas la priorité, en particulier sur les piétons qui traversent la voie que vous abordez. Signalez-leur votre intention de tourner à droite (bras droit tendu).
Côté conducteur
Lorsque vous abordez une intersection, prenez garde aux cyclistes qui peuvent tourner à droite malgré le feu au rouge pour les autres véhicules : adaptez votre vitesse en conséquence.
Une signalisation spécifique
Au cours des dernières années, outre le double-sens cyclable et le cédez-le-passage cycliste au feu, plusieurs panneaux ont fait leur apparition en ville. Les connaissez-vous ?
L’aire piétonne est un espace dédié aux piétons : ils y sont prioritaires sur tous les véhicules, à l’exception des tramways. Les véhicules autorisés, vélos compris, ne peuvent y circuler qu’à l’allure du pas. La présence de véhicules motorisés y est exceptionnelle, et selon des règles de circulation définies par le maire. Enfin, le stationnement y est interdit.
Tous les usagers peuvent circuler dans une zone de rencontre, mais les piétons bénéficient de la priorité sur tous, à l’exception des tramways. Ils peuvent se déplacer sur toute la largeur de la voirie. La vitesse des véhicules motorisés est limitée à 20 km/h et ils ne peuvent stationner ou s’arrêter que sur les espaces aménagés.
La vitesse des véhicules motorisés est limitée à 30 km/h. L’objectif est de créer un espace sécurisant pour les cyclistes et les piétons. Comme dans la zone de rencontre, toutes les chaussées y sont à double-sens de circulation pour les cyclistes.
C’est une route exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons et des cavaliers. Les conducteurs de véhicules motorisés ne doivent pas circuler sur une voie verte.
À vélo, cédez la priorité aux piétons qui traversent ou s’apprêtent à traverser la chaussée que vous abordez en tournant à droite.
Le principe de prudence vis-à-vis des usagers vulnérables a été renforcé en 2019. Ainsi, le fait de ne pas céder le passage aux piétons régulièrement engagés dans la traversée d’une chaussée ou qui manifestent clairement leur intention de le faire est sanctionné d’une amende de 135 € et 6 points .
retenez: Lorsque je croise ou que je dépasse un piéton, un cycliste un patineur etc... je dois laisser un intervalle latéral d'au moins 1 mètre en agglomération, et d'au moins 1,50 mètre hors agglomération. Si je ne peux pas laisser cet intervalle, je ralentis . (zone incertitude)
La circulation entre les files des motards
Tout comprendre en vidéo (cliquez)
Qui peut circuler en inter-files ?
Seuls les deux-roues ou les trois-roues motorisés de moins de un mètre de large sont autorisés à circuler en inter-files. Les tricycles à voie très large, les side-cars et les quads ne sont pas autorisés à circuler en inter-files.
Où peut-on circuler en inter-files ?
Quand peut-on circuler en inter-files ?
Quelles sont les règles à respecter ?
Et bien sûr...
Avertir les autres
Feux de détresse : quand, comment, pourquoi ?
Les voitures sont équipées de feux de détresse. Tout le monde s’accorde à reconnaître l’utilité de cet équipement, encore faut-il en faire un bon usage.
Si on examine l’utilisation qui est généralement faite des feux de détresse, on peut se poser des questions sur la connaissance par les conducteurs de leur bon usage.
Ce qu’on voit le plus souvent, c’est un conducteur qui se « pose » un peu n’importe où et qui déclenche ses feux de détresse ! « Pourquoi chercher une place de stationnement, je n’en ai que pour quelques minutes. Je vais acheter mon pain, mon paquet de cigarettes … » .
Soyons clair … l’usage des feux de détresse n’autorise pas le conducteur à faire n’importe quoi et notamment stationner en double file, sur les trottoirs, à un coin de rue et encore moins sur une place handicapé. Ce type de comportement gêne les autres usagers et peut provoquer des accidents
Le code de la route prévoit expressément les cas d’usage des feux de détresse :
Article R416-18 « Tout conducteur contraint de circuler momentanément à allure fortement réduite est tenu d'avertir, en faisant usage de ses feux de détresse, les autres usagers qu'il risque de surprendre.
Lorsque la circulation est établie en file ininterrompue, l'obligation prévue à l'alinéa précédent ne s'applique qu'au conducteur du dernier véhicule de la file.
Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe. » (35€)
L’article Article R416-19 quant à lui dispose :
« Lorsqu'un véhicule immobilisé sur la chaussée constitue un danger pour la circulation, notamment à proximité des intersections de routes, des virages, des sommets de côtes, des passages à niveau et en cas de visibilité insuffisante, ou lorsque tout ou partie de son chargement tombe sur la chaussée sans pouvoir être immédiatement relevé, le conducteur doit assurer la présignalisation de l'obstacle en faisant usage de ses feux de détresse et d'un triangle de présignalisation. »
Bien évidemment l’immobilisation du véhicule, dont il est question dans cet article, ne doit pas être faite volontairement par le conducteur, on parle bien d’un arrêt d’urgence (panne, accident, …). Ce même article prévoit également l’usage du gilet de haute visibilité par le conducteur qui doit l’avoir en permanence à portée de main dans sa voiture.
Ces obligations ne s’appliquent pas aux conducteurs de véhicules à deux ou trois roues et quadricycles à moteur non carrossés.
Les infractions à cet article sont punies dune amende de 135€.
Les dispositions de l’article R416-19 ne s’appliquent pas non plus aux véhicules d’urgence prioritaires lorsqu’ils sont en intervention (Pompiers, SAMU police et gendarmerie)
En résumé : Il faut utiliser ses feux de détresse
et le klaxon ? (avertisseur sonore)
En ville, le klaxon est interdit sauf danger immédiat afin de respecter la tranquillité des riverains. Il est donc interdit de l'utiliser dans les embouteillages sans danger.
Hors agglomération, il permet d'avertir tous les autres usagers de la route en cas de risque imminent. Il peut être pratique de l'utiliser à faible allure lors d'un virage sans visibilité pour avertir les autres véhicules, cyclistes ou piétons de sa venue. Cette pratique est particulièrement d'usage dans les routes de montagne.
Lorsque la nuit tombe, les avertisseurs lumineux sont à privilégier. Le klaxon n'est à employer qu'en cas d'absolue nécessité.
Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe soit 35 €.
Article R416-2 du Code de la route :
De nuit, les avertissements doivent être donnés par l'allumage intermittent soit des feux de croisement, soit des feux de route, les signaux sonores ne devant être utilisés qu'en cas d'absolue nécessité.
Les véhicules spéciaux
Au feu rouge, l’arrivée d’une ambulance ou d’une voiture de police oblige souvent les automobilistes à céder le passage. Ces véhicules dits « prioritaires » ont en effet des droits de circulation étendus qui leur permettent de se déplacer rapidement en situation d’urgence.
Quels sont les véhicules prioritaires ?
En toutes circonstances, chaque conducteur est tenu de laisser passer les véhicules d’intérêt général prioritaires lors de leurs interventions (article R415-12 du Code de la route). Un coup d’œil suffit pour les reconnaître : leurs feux clignotants sont activés, tout comme leur sirène à deux tons. On retrouve dans cette catégorie :
Seules ces catégories de véhicules ont le droit d’enfreindre le Code de la route lorsque l’urgence de leur mission le justifie et sous réserve de ne pas mettre en danger la sécurité des autres conducteurs. Il est également bon de préciser que les voitures ministérielles, diplomatiques ou présidentielles ne sont jamais prioritaires, sauf dans le cas d’une escorte.
Réduire sa vitesse et dégager la chaussée
A l’approche d’un véhicule prioritaire, il est recommandé – dans la mesure du possible – de réduire sa vitesse, voire de s’arrêter. Ambulances et voitures de police surgissent souvent à vive allure : un comportement responsable est donc nécessaire pour éviter l’accident. Dans une rue étroite ou à un feu rouge, les automobilistes sont également autorisés à sortir de la chaussée ou à monter sur le trottoir pour céder le passage. Il est alors toléré de griller légèrement un feu rouge : la photo prise par le radar contiendra l’image du véhicule prioritaire et ne pourra donner suite à une contravention.
Il est donc autorisé de griller un feu rouge pour laisser passer le véhicule prioritaire. Dans ce cas, il n’y a pas de risque de retrait de points sur le permis de conduire car la photo prise par le radar permettra de définir la situation d’urgence, en présence du véhicule prioritaire.
L’automobiliste qui fait le choix de ne pas laisser passer un véhicule prioritaire en intervention met en danger tous les usagers de la route. Il commet une infraction de 4e classe et s’expose ainsi à une amende forfaitaire de 135 €, un retrait de 4 points sur son permis de conduire et une suspension de permis pour une durée de 3 ans maximum.
Les véhicules bénéficiant de facilités de passage
Au côté des voitures prioritaires, les véhicules d’intérêt général bénéficiant de facilités de passage disposent eux aussi de droits de circulation étendus, bien que réduits. En effet, aucune obligation légale n’indique la nécessité de leur céder le passage. Il est néanmoins question de faire preuve de bon sens en ne bloquant pas inutilement la route, lorsque l’un d’eux approche.
Sont considérés comme des véhicules bénéficiant de facilités de passage :
Une ambulance privée est-elle prioritaire ?
L’idée que les ambulances privées ne sont pas prioritaires est répandue. Et en effet, l’ambulance privée en temps normal ne dispose pas de la priorité. Elle bénéficie de facilités de passage. Cependant, dans certains cas, elle peut être prioritaire. Le code de la route précise que lorsque l’aide médicale d’urgence le requiert, une ambulance privée a la priorité. Ainsi, si le SAMU l’a demandé, le véhicule privé devient automatiquement un véhicule d’intérêt général donc prioritaire..
SAMU | 15 |
Police secours | 17 |
Sapeurs-pompiers | 18 |
EDF | 09 69 32 15 15 |
Engie | 09 69 39 99 93 |
Gendarmerie nationale | 17 ou 112 |
les véhicules à progression lente
Leur vitesse ne dépasse pas 40 km heure ils sont dotés d'un ou plusieurs gyrophares jaunes lorsqu'il circule sur la route cdi qu'il doit bénéficier de toute mon attention du fait de leur lenteur et de leur gabarit de leur mouvement ou de la présence de personnel autour c'est le même gyrophare équipe aussi des véhicules de travaux publics ou des convois exceptionnels
ON RESUME...
je prête toute mon attention au véhicule doté d'un gyrophare jaune, je facilite le passage aux véhicules d'intérêt général bénéficiant de facilité de passage, je cède le passage aux véhicules d'intérêt général prioritaire